L'art de prendre son pied...


Ahhhhhhhhhh la magie de l'inconscient, la suprématie psychique des valeurs de l'espace temps, la dictature des metatarses ! (Docteur Chloro fée, disponible sur rendez-vous...)


Aujourd'hui, jour exceptionnel s'il en est, car jour de congés offert par l'employeur, j'ai fait des cartoooooooons.

Comme hier.

Et comme avant hier.

Passionnant extrait de vie.

Oui : tu es démunie face à la masse de trucs que tu as accumulée depuis ton emménagement. La dite masse, tellement conséquente, que tu ne peux que te rendre à l'evidence...

Non : la Kangoo de ton copain Cricri ne suffira pas, il va falloir remettre ton sort et ton argent entre les mains d'un gros utilitaire de location! (ou disons le volant...)


Alors en attendant la date fatidique, tu emballes tes petites affaires, qui, bien rangées dans leur placard ne donnent pas l'impression de prendre tant de place que ça, mais qui, mises dehors pour la grande épreuve du tri, sont comme démultipiées !

Ahhhhhhhhhh comme j'étais naïve, passant le pas de la porte pour la première fois, de m'exclamer "Oh mais à quoi peuvent bien servir tous ces placards?!"

Mais a être remplis bien sur, quoi d'autre? Et insidieusement qui plus est, par mes mains innocentes, jour après jour, et l'air de rien !


Bref, tout en me bénissant ce matin pour avoir accumulées toutes ces choses inutiles mais pourtant injetables (ça n'existe pas, mais je l'invente, voila !), j'ai commencé à changer mes habitudes spatiales. Alors dekoiképarle me direz-vous?

Et bien, poser un carton ici, tirer un meuble par là, faire une petite pile dans le coin, étaler ça ici...


Vous me croirez si vous voulez, mais d'avoir modifié l'espace autour de moi, non seulement j'avais du mal à me repérer à chaque fois que je levais la tête mais en plus, je me suis sentie en perdition physique la journée. Et ça, tout ça, c'était la faute de mes pieds !

Genre le pied, il veut aller quelque part, et il dit qu'il va par là. Et il y va franco.

Là = espace vide la veille.

Et là, l'oeil, ton ami fidèle qui devrait te garder du danger, il fait autre chose, il se perd dans le vague. Reste ton cerveau qui analyse un truc, et ce truc, c'est la douleur. La douleur de ta jambe qui a raclé le long d'un carton, de ton mollet qui s'est pris un brin d'osier qui dépassait, de ton épaule qui a ricochée sur l'étagère fraichement démontée...

Voilà. Ma journée a été ponctuée de douleurs subites.

Même pour l'heure du café, alors que je buvais mon thé en terrain dégagé, debout, au milieu de la pièce, loin de tout carton, scotch, ciseau, étagère (on n'est jamais trop prudent), mon cerveau m'a envoyé un petit signal de douleur, là, au niveau de la cheville, le seul endroit où je ne me souvenais pas m'être heurté à quoique ce soit. Y'avais un truc comme... Comment dire ça?... Oh bah une balafre ensanglantée, voila, ça résume très bien !


Haha ! Voila, alors vous pouvez imaginer un petit montage vidéo où on aurait compilé mes plus belles gaufrettes de la journée, ça donnerait quelque chose d'assez bucolique, proche de la valse autrichienne, mais sans cavalier pour conduire...


Et puis pour la fin de journée, quand mon pied à daigné raisonner un peu, je me suis translatée vers la cuisine (là où ya tout plein de trucs dangereux, que si tu mets pas les pieds là où il faut tu finis avec un couteau dans l'oeil ou une main dans une casserole d'eau bouillante) et là il s'est passé un truc improbable. Entre le quart de seconde où j'ai levé mon pied droit et où j'ai voulu le reposer par terre, un truc gris poilu s'est glissé entre le sol et moi. Bon, là, reflexe de survie, tu sais qu'il s'agit de ton chat, et ton chat, même s'il est concon et qu'il t'en fait une belle demonstration là, tout de suite, tu veux pas l'ecraser !

Sens du sacrifice "ON" (attention ça va aller très vite) : tu poses ton pied là où tu peux, et là où tu peux, c'est sur le manche de l'aspirateur. T'y vas mollo parce que tu sais que ça glisse et/ou que ça t'empale. Tu fais donc un petit saut pour te ratrapper, avec le peu d'élan que tu as pu prendre, un truc du genre que les Irlandais de River Dance ils font bien, où tes pieds bougent très vite dans les airs en faisant des figures compliquées. A ce moment là, tes pieds ne peuvent plus rien pour toi. Bon, là, ton oeil, bien vif à force d'avoir joué avec des meubles piègés toute la journée, prend le relais et t'envoie l'information : "Poignée de tiroir".

Pas celle qui est ronde.

Pas celle qui est gentille.

Non.

La méchante.

Celle qui est pointue.

Et qui en plus arrive pile poil à hauteur de tes hanches, dis donc...

Impact dans...

PAF !


Bon... Rassurez-vous... Le chat va bien...






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6 empreintes:

Cyan a dit…

Plein déménagement aussi, j'ai fait mon état des lieux mercredi, le lendemain du 14 juillet!
Mon père se demandait s'il allait réussir à ramener tout le contenu de mon 18 m² accumulé en 2 ans d'occupation, dans son espace... Sachant qu'on avait déjà laissé quelques gros trucs chez les parents de mon copain!
Mais où ai-je bien pu ranger tout ça? Comment ai-je pu accumuler autant de paires de chaussures et de vêtements différents en continuant de me répéter à la vue de mes placards ouverts, que je n'avais rien à me mettre...?
C'est fou ce que les appartements renferment comme coins et recoins!

Chloro' fée a dit…

Olala j'ai le même problème avec mes vêtements !!!!!! Malédiction !

Ziboux a dit…

Même problème à l'envers : comment faire rentrer mes affaires dans l'appart que mon copain a déjà rempli avec les siennes ?!

Cyan a dit…

Alors, entretemps, je suis moi-même remontée sur Paris (après mon père, qui s'est tapé le trajet Paris-Lyon tout seul en voiture, soit dit en passant, merci papa...).
J'ai donc pu finir de vider les cartons qui restaient, les aider à décider de ce qu'on faisait du contenu, faire des énièmes et ultimes tri (de fringues, paperasse, [très] anciens cours et j'en passe).

... Mais surtout et aussi, ce qui a aidé, c'est que ma mère s'est décidée à essayer les housses sous vides... Ça sauve la vie ces machins, et ça existe depuis tellement longtemps, il était temps qu'on essaye!
Alors par contre, ne prendre que les housses avec bouchons (ça paraît invraisemblable, mais il en existe sans bouchon à reclipser dessus, et ça marche, mais on a dû tomber sur une défectueuse). Quant à celles à bouchon-cintre, je suis pas encore convaincue non plus. Mais les housses basiques avec bouchons, c'est le bonheur, je vous les conseille!
Pour ranger la couette et les pulls d'hiver en été, et vice-versa, et les oreillers de rab, c'est le top!

Ziboux a dit…

Oui, on en a à la maison. Des clipsées. C'est vrai que c'est bien. Nous on les utilise plutôt pour mettre les combinaisons de ski dans le coffre de la voiture pour partir en vacances. C'est un gain de place formidable. Une amie m'a aussi conseillé les boîtes à roulettes à glisser sous le lit avec dedans au choix :
- habits d'hiver/été selon la saison
- couette, oreillers, linge de maison en rab.

PS: on cause, on cause mais Chloro'fée, puis-je mettre un lien de ton blog dans ma forêt de Sherwood (et t'inviter à le lire bien sûr ^^)?

Chloro' fée a dit…

Ah ouiiiiiiii ! Je voulais pas en acheter parce que je trouvais que ça faisait très "Télé achat" (autrement dit très "vieux chnok") et que bein moi je suis jeune donc loin de moi l'idée de... Mais finalement je me dis qu'à raisonner comme une ado, je me suis juste tapés 5 cartons de fringues d'1 mêtre cube chacun :p

Ziboux : vas y mets un lien je t'en prie ^^

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