Vrac !

Gnnnnnnn... Gnnnnnnnnnmeugneu....*Baille*...Ok...8h30... 8h30? Mais... j'avais mis le réveil à 10h30 !!!! C'est quoi cette sonnerie?! Han... C'est le réveil de la colloc... Mmmmm... Mais ça s'arrète jamais ou bien? ... MMMMMMMMM !!!! ... Ok, elle est sous la douche, elle a oublié de le désactiver... Merveilleux...

Le réveil en question, c'est très exactement ça :




Voilà...Ahem. Bon alors le positif de la chose c'est quand même que du coup je me suis levée et me suis bougée pour faire tout un tas de machins que je reportais au lendemain depuis des semaines. Exemple : ma déclaration d'impôts en ligne (et là, toi, oui, toi, petit étourdi, tu me bénis d'en parler sur cette note car tu réalises, tout d'un coup, que toi aussi tu reportes cette tâche ingrate depuis des lustres et qu'il va quand même falloir t'y mettre un jour, genre maintenant! Aller ! Hop hop hop !)
J'ai lu 2 - 3 posts sur des forums que je suis régulièrement, ai assisté à de sempiternels débats qui ne trouvent jamais de résolution (mais est ce que c'est si important, la résolution?), ai fait un rapprochement entre leur sujet et certaines de mes lectures, ai erré sur le net, et suis tombé sur ça. Et ça, j'ai eu très très envie de le poster ici. Pourquoi? Oh, est ce que c'est vraiment si important, les résolutions...?


"Tout serait plus simple si on ne t'avait pas inculqué cette histoire d'arriver quelque part, si seulement on t'avait appris, plutôt, à être heureux, en restant immobile. Toutes ces histoires à propos de ton propre chemin. Trouver ton chemin. Suivre son chemin. Alors que si ça se trouve on est fait pour vivre sur une place, ou dans un jardin public, là sans bouger, à faire que la vie passe, si ça se trouve on est un carrefour, le monde a besoin qu'on reste là sans bouger, ce serait une catastrophe si on s'en allait, à un moment donné, suivre notre route, mais quelle route ? les autres sont des routes, moi je suis une place, je ne mène à aucun endroit, je suis un endroit."
(City, trad. Françoise Brun, p.209, Albin Michel 2000)

Juillet/Août 2009...




Juillet/Août 2009 = cartons.

On a tout partagé entre nous.
Un peu pour lui, beaucoup pour moi. Il avait tellement moins d'affaires.

Je nageais encore dans nos souvenirs physiques alors que lui était presque déjà parti pour de bon, ayant bouclés ses cartons depuis des jours. Je voyais la petite pile compact de ses biens à lui, qu'il avait choisis, dans un coin de la maison, bien callée en attendant le déménagement. Et le marasme tout autour de moi, qui ne semblait pas vouloir diminuer malgré l'energie que je mettais en oeuvre pour l'ordonner et le faire disparaitre, en poubelle ou en carton.
Jamais je n'avais eue l'impression de faire ces acquisitions sans que cela ne nous appartiennent d'office à part égale à tous les deux. Et pourtant, dans ses cartons à lui, pas grand chose qui vienne de notre époque à nous, surtout des souvenirs de sa vie avant la nôtre.

En fait, notre vie était à mes pieds.
Et moi j'étouffais et je me noyais tout à la fois.

Je tâchais de ranger, trier, jeter, classer, ces choses qui ne me semblaient plus avoir aucun usage sans lui. Car il fallait bien le faire, non? Jamais l'idée de tout envoyer aux ordures ne m'a traversé l'esprit...

Je m'appliquais du mieux possible dans ma démarche. J'essayais d'imaginer la "vie d'après" de chaque objet que je dépoussiérais, emballais, calais avec les autres, mais je ne voyais pas au delà du lendemain.

Bien évidemment que je finirai par rallumer cette bougie, de même que cette casserolle retournerait sur le feu. Ce classeur serait rouvert au prochain printemps, quand j'aurai besoin de retrouver les carnets de santé des chats, pour les vaccins... Non... Je vais lui mettre les papiers de Pizzi de coté de suite, pour ne pas oublier.

Je prends une pochette cartonnée neuve.

J'ecris "Pizzi" dessus, avec cette ecriture majuscule que je me déteste.

Je sors un petit livret du classeur. Carnet de santé. Pizzi. Je l'ouvre et lis la première page. Date de naissance. Type européen. Adresse. Je relis. Date de naissance. Type européen. Adresse. Date de naissance. Adresse. Date de naissance. Date de naissance.

Je referme le carnet. Je range dans la nouvelle pochette. Je ferme.
Je pleure.

Quand il a vu que je n'y arrivais plus, il est revenu et m'a aidé, une dernière fois.

Alors j'ai un peu moins pleuré et je me suis appliquée à être lucide, pragmatique, et efficace, pour que tout aille le plus vite possible, parce que je savais qu'on avait du retard dans les prévisions et que tout ne serait pas bouclé pour le déméngament. Il me parlait gentillement, et tout d'un coup le sort de cette assiette lui importait, et il prenait à coeur que je fasse tel usage de telle chose, de même qu'il prenait soin de bien empaqueter les boites de nourriture entamées que nous devrions ecluser, chacun de notre coté.
Un puis un jour, je n'ai plus rien eu à mettre dans ce carton que je n'avais qu'à moitié rempli.
Car il n'y avait plus d'objets dans la maison. Tout était emballé.

Un matin, un ami est arrivé avec un gros utilitaire de location.
On l'a chargé très rapidement. On a rit.
Et puis on a roulé jusqu'à chez ma mère.
Et là, j'ai dechargée toutes mes affaires. Toutes. Tous mes cartons. Moi. Toute seule. Je les ai pris et ai descendue la pente du garage pour aller les entreposer dans le sous-sol de la maison. Un par un. Tous les gabarits. Tous les poids. Toute seule.
Je n'ai réclamé personne. Je voulais tout descendre moi même. Sentir le poids de toutes ces choses qui partaient en hibernation. Suivre la progression. Mesurer. Calibrer. Egoïstement. Car ce moment m'appartenait. Ma punition et ma récompense à la fois.
Sentir.
Juste après je n'étais pas tellement fatiguée. Pas vraiment soulagée. Pas tellement triste non plus.
Du jour où j'ai fermé le dernier carton, je n'ai plus pleuré pendant des mois...

On s'est revus, ensuite, pour nettoyer la maison.
Effacer toutes les traces de nous.
On a dû vraiment frotter fort, parce que les derniers temps, comme on n'avait plus trop à coeur de vraiment nettoyer, la saleté avait repris le dessus. La sève de bambou avait tout englué sur les surfaces : les poils de chats, les traces, les cheveux, les miettes. On les a toutes eues.
La maison était telle qu'on ne semblait jamais y avoir vécu. Stérilisée bien mieux que pour notre emménagement.

Et puis un jour, le grand rendez vous : le propriétaire qui s'emmerveille de l'état du logement, les nouveaux locataires qui s'y projettent déjà, et moi qui touche les murs pour la dernière fois. Qui regarde tout avec application, l'air de ne pas en avoir l'air.
Car je sais que c'est la fin et que j'ai peur du vide dehors.
J'écoute le sons familiers, et je sais que bientôt, je vais les oublier, et qu'ils seront remplacés par d'autres.
Les portes qui s'ouvrent et se ferment. La marche de l'escalier qui craque. Le bruit de la chattière. De la cuvette des toilettes qui s'ouvre. De l'interrupteur de la cuisine qu'on actionne.
Je ne pense absolument pas à l'avenir qui est censé m'apporter de bien plus grands bonheurs que le présent. Je m'enivre de ce que je vis. Je sens qu'un chapitre se clos et je m'applique à faire de chaque détail un élément fondateur de sa conclusion.

Je pense à mon chat qui ne reverra plus son copain.
Je retrace mentalement la course du soleil dans la maison, son cycle d'hiver, son cycle d'été.
J'écoute les bambous qui ondulent dans le jardin. Ces bambous qui avaient finalement causés bien des ennuis, déchaussant la terrasse, bouchant les écoulements des voisins et dont la sève poissait la fourrure des chats qui se roulaient dehors...

Les clés tournent dans les serrures. J'ai laissés quelques photophores dans le lilas et la boule de noël dans le lierre, qui était déjà là avant nous. Quelques petits corps de compagnons reposent sous la terre, aussi. Même si on n'est pas censés avoir le droit, je voulais les enterrer là bas, où ils ont vécus et où il sont morts.
Et même s'ils y restent, sans moi, ils sont ensemble et c'est le principal.
Je ne regarde pas trop fixement l'endroit, pour ne pas qu'on me pose de questions. Mais je pense à eux et je leur dit aurevoir.
On n'a jamais vraiment fermés les volets quand on habitait là, et le proprio n'a pas pris la peine de vérifier qu'ils étaient toujours en état.

Dernières fois. Les graviers sous les pieds. La sculpture de Saint Joseph posée dans le jardin.

Dernières fois. La plante au dessus du petit portail que la voisine aimait bien effeuiller quand j'avais le dos tourné.

Dernière fois.

La porte du hall qui s'ouvre. Se ferme. Et le chemin jusqu'au RER.

Pour la dernière fois.

On a pris le RER ensemble. Comme des copains. On a rit et on s'est fait des blagues. Parce qu'on riait beaucoup. Oui. Il était très drôle. Il faisait vibrer cette fibre en moi comme personne d'autre avant lui, comme personne après. Il est tellement plus aisé de tripoter la grosse corde qui m'enerve que de frôler cette corde sensible qui me fait rire aux éclats. Ces personnes qui réussissent ce tour et font ressortir en moi ce qu'il y a de meilleur sont en quelque sorte des enchanteurs. Ils me sont précieux. Et lui en était un, assurément.

Nous revoila sur nos strapontins.
On est en train de rire.
Saint Michel Notre Dame.
Il descend. Me fait un signe de la main.
Je me demande si ça peut vraiment se finir comme ça, sur une blague.
J'ai encore le sourire aux lèvres.
Les portes se ferment.
Le sourire reste.
Et c'est la fin.

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Le pourquoi du comment...

Jean Rémi, le 06-05-2010, 13h39


Peut être que de ré-ouvrir ton blog, ça va t'aider à avoir le déclic. BLURP !!!!! Kof kof kof !!! Et merde...


Ainsi soit-il ^^

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L'art de prendre son pied...


Ahhhhhhhhhh la magie de l'inconscient, la suprématie psychique des valeurs de l'espace temps, la dictature des metatarses ! (Docteur Chloro fée, disponible sur rendez-vous...)


Aujourd'hui, jour exceptionnel s'il en est, car jour de congés offert par l'employeur, j'ai fait des cartoooooooons.

Comme hier.

Et comme avant hier.

Passionnant extrait de vie.

Oui : tu es démunie face à la masse de trucs que tu as accumulée depuis ton emménagement. La dite masse, tellement conséquente, que tu ne peux que te rendre à l'evidence...

Non : la Kangoo de ton copain Cricri ne suffira pas, il va falloir remettre ton sort et ton argent entre les mains d'un gros utilitaire de location! (ou disons le volant...)


Alors en attendant la date fatidique, tu emballes tes petites affaires, qui, bien rangées dans leur placard ne donnent pas l'impression de prendre tant de place que ça, mais qui, mises dehors pour la grande épreuve du tri, sont comme démultipiées !

Ahhhhhhhhhh comme j'étais naïve, passant le pas de la porte pour la première fois, de m'exclamer "Oh mais à quoi peuvent bien servir tous ces placards?!"

Mais a être remplis bien sur, quoi d'autre? Et insidieusement qui plus est, par mes mains innocentes, jour après jour, et l'air de rien !


Bref, tout en me bénissant ce matin pour avoir accumulées toutes ces choses inutiles mais pourtant injetables (ça n'existe pas, mais je l'invente, voila !), j'ai commencé à changer mes habitudes spatiales. Alors dekoiképarle me direz-vous?

Et bien, poser un carton ici, tirer un meuble par là, faire une petite pile dans le coin, étaler ça ici...


Vous me croirez si vous voulez, mais d'avoir modifié l'espace autour de moi, non seulement j'avais du mal à me repérer à chaque fois que je levais la tête mais en plus, je me suis sentie en perdition physique la journée. Et ça, tout ça, c'était la faute de mes pieds !

Genre le pied, il veut aller quelque part, et il dit qu'il va par là. Et il y va franco.

Là = espace vide la veille.

Et là, l'oeil, ton ami fidèle qui devrait te garder du danger, il fait autre chose, il se perd dans le vague. Reste ton cerveau qui analyse un truc, et ce truc, c'est la douleur. La douleur de ta jambe qui a raclé le long d'un carton, de ton mollet qui s'est pris un brin d'osier qui dépassait, de ton épaule qui a ricochée sur l'étagère fraichement démontée...

Voilà. Ma journée a été ponctuée de douleurs subites.

Même pour l'heure du café, alors que je buvais mon thé en terrain dégagé, debout, au milieu de la pièce, loin de tout carton, scotch, ciseau, étagère (on n'est jamais trop prudent), mon cerveau m'a envoyé un petit signal de douleur, là, au niveau de la cheville, le seul endroit où je ne me souvenais pas m'être heurté à quoique ce soit. Y'avais un truc comme... Comment dire ça?... Oh bah une balafre ensanglantée, voila, ça résume très bien !


Haha ! Voila, alors vous pouvez imaginer un petit montage vidéo où on aurait compilé mes plus belles gaufrettes de la journée, ça donnerait quelque chose d'assez bucolique, proche de la valse autrichienne, mais sans cavalier pour conduire...


Et puis pour la fin de journée, quand mon pied à daigné raisonner un peu, je me suis translatée vers la cuisine (là où ya tout plein de trucs dangereux, que si tu mets pas les pieds là où il faut tu finis avec un couteau dans l'oeil ou une main dans une casserole d'eau bouillante) et là il s'est passé un truc improbable. Entre le quart de seconde où j'ai levé mon pied droit et où j'ai voulu le reposer par terre, un truc gris poilu s'est glissé entre le sol et moi. Bon, là, reflexe de survie, tu sais qu'il s'agit de ton chat, et ton chat, même s'il est concon et qu'il t'en fait une belle demonstration là, tout de suite, tu veux pas l'ecraser !

Sens du sacrifice "ON" (attention ça va aller très vite) : tu poses ton pied là où tu peux, et là où tu peux, c'est sur le manche de l'aspirateur. T'y vas mollo parce que tu sais que ça glisse et/ou que ça t'empale. Tu fais donc un petit saut pour te ratrapper, avec le peu d'élan que tu as pu prendre, un truc du genre que les Irlandais de River Dance ils font bien, où tes pieds bougent très vite dans les airs en faisant des figures compliquées. A ce moment là, tes pieds ne peuvent plus rien pour toi. Bon, là, ton oeil, bien vif à force d'avoir joué avec des meubles piègés toute la journée, prend le relais et t'envoie l'information : "Poignée de tiroir".

Pas celle qui est ronde.

Pas celle qui est gentille.

Non.

La méchante.

Celle qui est pointue.

Et qui en plus arrive pile poil à hauteur de tes hanches, dis donc...

Impact dans...

PAF !


Bon... Rassurez-vous... Le chat va bien...






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A l'Ikéa (et les 40 tappettes...)


Bom bodom bodom...

L'envie d'ecrire s'est envolée pour l'instant. J'ai dû la ranger dans un de mes cartons par inadvertance. Sans doute que je la retrouverai en déballant mes affaires, quand j'aurai une nouvelle maison (but when & where? That is the question...)


En attendant laissez moi vous conter la magnifique histoire d'A l'Ikéa à les 40 tappettes à mouches ! Sacré teaser hein?! Ca promet !

Non, en fait, c'est une histoire qui n'a pas vraiment de début, ni de fin. En fait, c'est une histoire à vivre, plutôt qu'à raconter. Mais bon, comme je l'ai trouvée drôle et rafraichissante sur le moment, et que je compte bien que mon blog soit toujours en ligne d'ici à ce que j'ai des petits enfants à qui raconter ma jeunesse trépidante, je m'en va vous la conter !

Imaginez-vous à Ikéa. Vous stationnez avec votre petit cadis devant une caisse. Bien évidemment vous faites la queue, ce n'est pas à votre tour.

Vous jaugez des cadis de vos prédécesseurs, vous soupirez et vous essayez de trouver une position confortable, appuyé sur votre cadis, le menton dans la main, le coude sur la barre latérale qui sert à pousser le dit cadis... Ah mais non ! C'est pas comme à Carrefour, là ya des poignées ! Le temps que votre cerveau swich pour vous et que vous recalculiez les données, vous vous réajustez dans une position improbable, mais qui semble satisfaire les lois de la gravité.

Bon...

Déjà, ya un problème à la caisse.

Pour changer.

Parce que dans la vie, et dans la grande famille "La loi des séries", je vous demande le binôme "queue + soucis de caisse". Bonne pioche !

La machine ne rend pas la monnaie. Mais quelle machine, me direz vous? Et bien le truc electronique qu'ils ont installé à coté de la caissière, qui encaisse votre billet tout seul et vous redonne la monnaie ! Mais de puis quand ça existe????

Ca y est, je suis vieille, j'y comprends plus rien à la vie ?! Une machine qui vous encaisse toute seule !!!!!!

Je me retourne, je regarde autour de moi, tout le monde à l'air blasé. Alors que moi, bein j'ai limite la sueur, la naussée spontanée, la nostalgie pertifiante de cette époque pas si lointaine où il y avait juste des caissières. Et pas des jukeboxs en auxilliaires !

(Dois-je vous parler de cette seconde de perdition durant laquelle, entendant les pièces choire dans le récéptacle, n'ayant pas encore capté visuellement la machine, je me suis dit "tiens, ya un jeu? On gagne quoi?"................. Mouai non, j'en parle pas...........)

Bref... Passé ce petit moment de solitude on en arrive au client suivant (eh bé non, on n'est pas le prochain à passer...)

Et là... Le Monsieur, il a mis 3 plombes à se faire délivrer son ticket, parce que le monsieur, oui le monsieur, il avait acheté un tas énorme de tappettes à mouches. Oui. Enorme le tas ! Et même que la vendeuse elle riait toute seule en comptant les rouges, les blanches et les bleues (vous aussi vous trouvez que ça aurait été pas mal de prendre du vert?). Et moi, moi qui ne ris plus depuis un petit bout du temps, eh bein là, si, en prenant spontanément le risque de briser le précaire équilibre qui maintenait ma tête en relative sécurité, posée sur ma main, reliée à mon coude, et appuyé sur une poignée de cadis.

C'était grotesque.

40 tappettes...


Voila.

C'était pas grand chose hein, mais c'est déjà ça.


Aussi : aujourd'hui, plus qu'aucun autre jour avant, j'ai capté que les gens ne savaient pas écouter leur corps. Non parce que je sais pas, je suis allée au marché Saint Pierre après Ikéa, pour aller acheter du tissu, ce qui implique de prendre le RER + le métro + passer par une rue ultra touristique + érer dans des magasins et décidement, y a bien une 50 aine de personnes qui m'a touché, frolé, bousculé, collé...

Mais les gens, ça ne les dérange pas, quand je fais la queue à une caisse, qu'ils me collent si près que leur sac me rentre dans les cotes? Qu'ils touchent le même tissu que moi, tout en étant arrivé après et s'étant mis entre le rouleau et ma main direct (c'est presque une épreuve de Fort Boyard tellement c'est timé avec précision)?

Ca ne semble absurde à personne que tout le monde reste à papoter dans le chemin alors que c'est un axe nevralgique du magasin et que ça bouchonne? Que la nana derière moi à la caisse à tellement hate de passer qu'au moment ou je donne ma carte bleue, elle est plus proche de la machine pour faire le code que moi?

J'ai tout essayé : les regards tueurs, les mots gentils, bomber le torse et ouvrir le plexus, filer et ne rien dire, jouer des coudes, soupirer, raler... Et bien rien ne fait...

J'ai la sensation, dans cette ville de fou, d'être un fantôme au milieu des fantômes...

C'est quoi la solution? Un bon coup de tapette à mouche entre les 2 yeux?

Ah bah oui, peut etre que le monsier à Ikéa, en fait, il a juste tout compris à la vie...Ouai... Je vais y penser...




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La réciprocité...

Dans mon sac, la bille qu'il y a dans la machine à bulle fait "gling gling".
On dirait un grelot triste. Ca existe ça, un "grelot triste"?
J'ai mon gros sac sur le dos. C'est un sac de voyage donc j'ai enfilés les poignées en guise de bretelles. C'est plus pratique. Mais comme c'est pas fait pour, bein ça me fait mal.
Une mite me tourne autour. Ca c'est parce que je suis un vieux machin. Tout froissé, tout ça...
On m'envoie un texto. Mon hôte de la soirée me propose une tisane au choix pour mon arrivée.
Bon...
Un RER passe sans marquer l'arrêt.
Dans mon sac, j'ai bien pensé à prendre mes oligo éléments.
C'est important.
Parce qu'en ce moment je suis fatiguée, et faut pas déconner avec ça.
Et puis peut être que si j'arrète, ou que j'oublie une prise, je vais tomber. Paf !
Je suis un boulet : j'ai même pas mangé. Ni pensé à manger.
Ce qui est une victoire quand on sait à quel point ça peut m'obsséder quand ça me prend.
L'hôte me renvoie un message et me propose au repas du soir : une soupe + un avocat + du riz.
C'est improbable, mais réconfortant.
Le quai s'anime.
Elle passe devant moi avec ses talons qui font clac clac.
Elle sent fort le parfum.
Moi quand je croise quelqu'un, je préfère quand ça sent le gel douche.
Là où mon stylo est posé, sur ma main, j'ai une plaque d'eczéma bien rose. Toute neuve. Pas glops.
Train à l'approche. La porte. Le strapontin.
J'écoute Bic Runga. Ca me rassure. Comme la voix de Brigitte. Mais Bic elle m'accompagne dans les transports et Brigitte dans le sommeil.
Je dois avoir les yeux tout gonflés. Est ce que ça se voit?
Bof. Je suis le nez dans mon carnet.
Alors peut être que j'ai la dégaine d'une artiste écorchée qui aurait du sopalin dans son sac pour chialer.
Est ce que ça me gène que cette dame lise par dessus mon épaule?
Port Royal.
La fille est jolie et ses chaussures dorées scintillent dans le reflet de la vitre caca du RER.
Est ce que j'ai déjà vues des pompes comme ça?
Quand même l'eczéma, c'est assez moche quand ça vous prend. Est ce que les gens s'imaginent que vous avez une maladie de peau ignoble?
Oula ! Beaucoup de questions pour l'heure qu'il est !
Des chinoises se jetent dans le train avec leur valise. Pas peur de se faire trancher par les portes. Moi je croyais que c'était typiquement parisien ça.
Me suis mise debout pour leur faire plus de place.
Du coup, c'est vachement moins pratique pour la dame de lire par dessus mon épaule.
Je sens qu'elle est déçue.
Chatelêt.
Les chinoises me laissent pas sortir. C'était bien la peine d'avoir été sympa.
La réciprocité...
Quand j'étais petite je croyais que "réciprocité" ça voulait dire "temporaire".
Un amour réciproque.
Marrant vu comme ça.
Ecrire dans un escalier, c'est pas facile.
Ah mais c'est pire en marchant.
Tapis roulant. On me double. Mouai.
On devrait toujours arréter de marcher sur un tapis roulant, non?
Ca rit fort derrière moi. Ca me tue les tympans malgré le casque.
Sur le quai, il y a une nana qui porte d'affreuses chaussures compensées avec un talon en liège.
C'est la mode il parait.
Du mal à y croire quand même.
L'avis collectif peut-il être rester aussi pourri impunément ?
Le monsieur qui a une cravate au motif egyptien lit McBeth.
Les gens rient. Ca m'est déjà arrivé de rire comme ça, de si bon coeur, avec légerté?
J'ai déjà été légère? Bof...

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Ma vie, mon corps, mon métro...


Question existencielle du jour : vais-je monter les 109 marches prophétiques ou vais-je devoir me résoudre à prendre l'ascenseur? (cf note précedente).

M'étant salement explosé le genou à un cours de danse, je passe, fébrile et boitillante, par le couloir du métro où il faut choisir : ascenseur ou marches? En d'autres termes : la mort ou la vie? Mon cerveau cogite le temps qu'il faut pour que mes pieds choisissent pour moi et me catapultent au pied des marches. Glurps... Non mais en fait c'est bon, si tu y vas marche par marche, ça se fait. Ca se fait en 3 plombes mais ça se fait !

Alors bien sur, le soir, on les reprend dans le sens inverse. Courageuse du matin, courageuse du soir ! Et on les descend aussi vite qu'on les a montées !

Plic..........ploc..........plic...........ploc..........plic......... Euh... ploc.......... plic........ Y a quelqu'un qui crie dans l'escalier........ploc..........plic............. Oula on comprend pas bien ce qu'il dit..... Ploc........... Plic........ Ploc......... Ah bein tiens le voila. L'a pas l'air net .......... Plic........ ploc........ Ah......Plic...... Je vais le croiser...... Ploc...... Super......Plic..... Génial..... Ploc.... N'ayons l'air de rien..... Plic...Ploc...Plic..Ploc..Plic.Ploc.PLIC ! PLOC ! PLIC ! PLOC !......... Non mais je rêve !!!! Il me barre le passage là ou bien !?

Donc voilà, tout en hurlements en en gesticulations, le monsieur s'est rapproché de moi et m'a stoppée net au milieu des marches. Et puis là, il s'est tû. Il a baissés les bras qu'il avait de levés depuis qu'il était entré dans mon champ de vision. Il a attendu que je baisse mon casque pour écouter ce qu'il avait à à me dire. Et là, de son plus bel accent italo-alcoolico m'a confié :


"Vous avez un beau corps/coeur. Je le vois sous vos vêtements."


Le temps que je me demande si mon sobre décolleté ou mon Moi intérieur justifiait l'affirmation, il avait déjà remis ses bras en l'air, ouvert grand la bouche, m'avait dépassé, et était parti hurler dans les oreilles des gens qui me suivaient.

Voilà...

Bon bein... Ahem...Plic....Ploc....Plic....Ploc.... C'est fou ça quand même..... Plic....Ploc.... Mais il a dit "corps ou coeur"? Non parce que, ça veut pas dire pareil... Si c'est corps, bon... Mais si c'est coeur, peut être qu'il a lu en môa ! Peut être que c'est un prophète déguisé en dinguo et qui vient de me livrer le secret de ma destinée, ô moi porteuse d'un noble coeur ! Mais qui suis-je? Où vais-je? Dans quelle étagère ????? Graaaaaaaaaaaaah !!!!

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